Huile sur panneau, signée et datée 1955. Provenance Collection privée Londonienne.

Né à Genève Mantra sut très tôt qu’il serait peintre : Son avenir établi dans la minutie Suisse était tout tracé.
Mais, même si le prix en serait élevé, une autre direction s’imposait… Après un "passage" aux Beaux Arts de Genève
il "fuit" à Paris. Il n’a que dix sept ans… Une année de travail à l’académie de André Lhote puis la rencontre
avec Herbin dont il devient l’élève, scelle son destin. Il sera peintre et rien d’autre.
En 1954 il est le plus jeune exposant du Salon des Réalités Nouvelles : il y a la Viéira Da Silva, Hartung, Vasarély…
Il s’implique dans la théosophie de Rudolf Steiner et du Goethanum pour parfaire sa connaissance des couleurs, du
nombre d’or, des carrés magiques…
Mais ce besoin d’absolu qui ne le quittera jamais ne peut abolir longtemps la nécessité d’une expression qui prenne
davantage en compte la sensibilité et l’émotion. C’est le début d’une abstraction aux lisières du figuratif.
Premiers succès, contrat passé dans une galerie, les expositions s’enchaînent : Paris, New York… Il n’a que 25 ans…
Son évolution des années 58 – 59 l’amène à une application de son pseudonyme : touche minimaliste, chapelet incantatoire,
mantras visuels… L’abstraction pointilliste est née ! Il la contraindra jusqu’à son paroxysme.
Des responsabilités familiales lui font quitter la scène Parisienne. Long séjour à l’Arche de Lanza Del Vasto ;
non-violence, méditation, vie spartiate fortifient l’homme. Suit une retraite écologique avant la lettre.
68 n’est pas loin… Une plongée de quinze années pour réapparaître timidement à l’occasion d’une exposition à Paris.
L’œuvre se poursuit dans l’ombre avec ses doutes, comme une thérapie… Tel un Yogi Mantra a fait le vide pour faire
le plein...